Même si ce n’est pas nouveau, le“micropitting” est un phénomène auquel on n’a pas donné beaucoup d’importance jusqu’à présent. Cependant, on sait que cela affecte la précision de l’engrenage et, dans de nombreux cas, c’est la première cause de défaillance.
Le micropitting est un mal superficiel que l’on remarque dans les systèmes au roulement élevé du fait du contact cyclique et du flux plastique des aspérités. Il apparait en premier lieu dans la zone de roulement jusqu’à arriver à la racine de l’engrenage, donnant lieu à la perte du profil de la dent ou à la rupture de celle-ci, ce qui se traduit par un bruit et des vibrations.
Dans de nombreux cas, le micropitting n’est pas destructif pour la superficie des engrenages et son évolution peut aussi être arrêtée quand les conditions tribologiques du système sont rétablies. Il existe également des cas où il peut être éliminé au moyen d’un polissage durant le procédé de roulement des engrenages.
Cependant, l’œil humain peut difficilement apprécier la profondeur du micropitting et il existe peu de méthodes de contrôle de ces engrenages en marche. Les méthodes principales de contrôle sont des inspections visuelles (boroscopie), des analyses de l’huile et des tests destructifs des engrenages.
Pour ce faire, la meilleure option est de réaliser une maintenance prédictive en commençant par maximiser l’épaisseur des pellicules du lubrifiant, réduire la rugosité superficielle (recouvrir les engrenages,…) et optimiser les propriétés des lubrifiants en évitant les additifs EP agressifs, en maintenant le fluide propre durant sa vie utile, en utilisant des lubrifiants avec de faibles coefficients de traction, etc. Il faut se souvenir que la première chose à faire est une sélection correcte du lubrifiant et ensuite le maintenir propre, sec et à la température adéquate.