Les turbines éoliennes sont situées dans des zones éloignées où des conditions de vent favorables sont assurées pour la production maximale de génération d’énergie.
Toutefois, les conditions environnementales de ces zones spécifiques changent en fonction du jour et de la nuit, de l’hiver et de l’été, du type de région, que ce soit l’arctique ou le désert, l’in-shore ou l’offshore, etc. De fait, les changements de température peuvent varier de – 40°C à plus de 50°C et la direction du vent comme sa vitesse peuvent évoluer soudainement.
Il existe des parcs éoliens où l’humidité relative, par exemple, est très élevée. Et pour ce qui concerne les parcs offshore, la concentration saline est très importante et terriblement corrosive. La poussière aussi présente un fort effet corrosif sur les composants des turbines éoliennes.
Dans ce cadre, les conditions de fonctionnement des turbines éoliennes sont très sévères et exigent un rendement élevé des différents systèmes mécaniques.
De plus, les difficultés d’accès existantes pour atteindre les turbines engendrent une des principales priorités sur ce type de systèmes : allonger les périodes de regraissage et utiliser des graisses spécifiques à chaque composant des turbines.
Le roulement principal est soumis à de grandes fluctuations en fonction du vent, et crée de fortes charges de poussée. Les conditions de travail comme les charges élevées, les faibles vitesses, les vibrations, etc. rendent les conditions de lubrification élastohydrodynamique (EHL) très difficiles à obtenir. Il est donc recommandé d’utiliser des graisses formulées avec des huiles jusqu’à 460 cSt de viscosité, possédant de bonnes caractéristiques de stabilité à l’oxydation, un bon comportement vis-à-vis de l’eau et des basses températures.
Les roulements du générateur sont soumis à des vitesses qui peuvent être de modérées à élevées, à de hautes charges, hautes vibrations et hautes températures. Il est donc conseillé d’utiliser des graisses à la viscosité moyenne (ISO VG 100), qui présentent un excellent comportement aux basses températures, une résistance élevée aux vibrations et une stabilité correcte vis-à-vis de l’oxydation. Des graisses avec un degré de consistance NLGI 2 sont généralement utilisées.
Les roulements de la pale fonctionnent avec des charges et des vibrations élevées, et sous un mouvement oscillant. Les vibrations provoquent des problèmes de fretting (corrosion et usure). Il faut alors utiliser des graisses à haute résistance à la corrosion et présentant une excellente résistance au faux effet Brinell et fretting, une excellente stabilité à l’oxydation et une bonne résistance à l’eau.
La tendance générale est d’utiliser le même type de graisse, sur le roulement principal comme sur les roulements de pale ou les roulements yaw. Toutefois, une graisse présentant une viscosité moindre est habituellement appliquée sur les roulements du générateur.